Le quatrième scrutin présidentiel et législatif organisé en décembre 2008 qui a abouti à l’élection du président John Atta Mills a consacré une transition paisible du pouvoir à l’opposition. Le scrutin n’a été entaché ni de fraudes, ni de violences. Ce fait qui renforce la stabilité politique, sociale et démocratique du pays a été salué à juste titre par la Communauté internationale. On retiendra d’ailleurs que le 10 juillet 2009, pour sa première visite en Afrique subsaharienne, le président américain Barack Obama avait choisi le Ghana. Celui-ci avait justifié ce choix par le fait que l’élection présidentielle qui s’y était déroulée en 2008 avait débouché sur un transfert pacifique du pouvoir. Officiellement, cette visite se voulait donc être un encouragement aux efforts accomplis par le Ghana depuis une quinzaine d’années en matière de démocratie, de bonne gouvernance et de développement économique. Parce que, comme l’a dit Barack Obama à l’occasion de cette visite, « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, elle a besoin d’institutions fortes. » Toutefois, il convient de noter qu’au cours de la décennie 2000-2009, la vie sociale au Ghana n’a pas toujours été tranquille. Le jeudi 28 mars 2002, le roi des Dagombas, ethnie qui représente 8% de la population ghanéenne, est décapité dans son palais par des hommes de l’ethnie Abudu à Yendi. 25 de ses partisans furent brûlés vifs. Il faut dire que ces deux ethnies se partagent le pouvoir depuis des siècles. Le président Kufuor décréta alors l’état d’urgence et envoya des troupes à Yendi où un couvre-feu fut imposé. Aujourd’hui encore la situation reste tendue entre les deux ethnies. En mai 2003, pour la première fois depuis l’investiture du président J. Kufuor en janvier 2001, les partisans du Congrès National Démocratique de l’ex-président J. Rawlings ont manifesté à Accra (la capitale) pour protester contre l’augmentation du coût de la vie, notamment du prix des carburants, de l’eau et de l’électricité. Enfin, notons que si entre 2003 et 2005 le Ghana a joué un rôle important dans la résolution de conflits en Côte d’Ivoire, au Liberia et au Togo, il a dû, malgré lui, gérer le problème des réfugiés libériens et togolais.
Forme de l’Etat : république à régime présidentiel. 10 régions
Capitale : Accra
Monnaie : Cedi (GHS)
Population (2008) : 23 382 848 hab.
Superficie : 238 540 Km²
Densité : 88 hab./Km²
Langues officielles : Anglais
Pays limitrophes : la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo. Le pays est situé au bord du golfe de Guinée.
Site Internet gouvernemental : www.ghana.gov.gh
En (%) | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 |
Taux de croissance | 6.3(e) | 7.3(e) | 4.7(e) | 6.1(p) |
Taux d’inflation | 10.7 | 14.1(e) | 8.1(p) | 7.3(p) |
Sources : CIA FACTBOOK ; OCDE/Banque Africaine de Développement (BAD) : « Perspectives économiques en Afrique » (2009). Estimations (e) ; Projections (p). |