Ces quatre dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour la République de Guinée. Le 2 janvier 2007, éclate une grève générale. Les manifestations qui s’en suivirent furent réprimées dans le sang. Plusieurs dizaines de personnes furent tuées. On enregistra de nombreux blessés. Et plusieurs chefs de syndicats furent arrêtés. Mis sous pression nationale et internationale, le président Conté nomma Lansana Kouyaté comme premier ministre. Mais les manifestions de contestations et de revendications se poursuivirent jusqu’en 2008, y compris au sein de l’armée guinéenne. La mort du président Lansana Conté, le 22 décembre 2008, est immédiatement suivie d’un coup d’Etat militaire (sans effusion de sang) qui a suspendu la Constitution et a dissout le gouvernement. Bien accueilli au début par des populations fatiguées par des années de mauvaise gouvernance et de dégradation de leurs conditions de vie, ce coup de force allait, en réalité, par la suite ouvrir une période d’incertitude sociopolitique et économique. L’année 2009 qui devait être celle du retour à l’ordre constitutionnel normal, avec l’organisation d’élections législative et présidentielle, n’a pas tenu sa promesse. Bien au contraire, le 28 septembre 2009, une manifestation d’opposants a été réprimée dans le sang, faisant de nombreuses victimes parmi les manifestants (des morts, des violés, des blessés). C’est dans ce contexte tendu et confus que le chef de la junte militaire et président de la république, le capitaine Moussa Dadis Camara, a été grièvement blessé par son aide de camp qui tentait de le tuer. Soigné au Maroc, puis transféré au Burkina Faso pour sa convalescence, le président Camara acceptera de signer un Accord qui a fait du Général Sékouba Konaté le président par intérim de la transition. Le 7 mars 2010, ce dernier a fixé par décret la date du premier tour de l’élection présidentielle au 27 juin 2010. Aucun des membres de la junte, ni du gouvernement de transition ne devrait, en principe, y participer. L’avenir du pays dépend de la tenue et de la réussite de ce scrutin.
Forme de l’Etat : république à régime présidentiel, gouvernement de transition. 33 préfectures, 1 gouvernorat
Capitale : Conakry
Monnaie : Franc guinéen (GNF)
Population (2008) : 10 211 437 hab.
Superficie : 245 857 Km²
Densité : 38,5 hab./Km²
Langues officielles : Français
Pays limitrophes : la Guinée-Bissau, le Sénégal, le Mali, le Liberia, la Sierra Leone. Le pays s’ouvre aussi sur l’océan Atlantique.
Site Internet gouvernemental : www.guinee.gov.gn
En (%) | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 |
Taux de croissance | 1.5(e) | 4.5(e) | -2.5(e) | 4.4(p) |
Taux d’inflation | 22.9 | 19.3(e) | 11.0(p) | 11.2(p) |
Sources : CIA FACTBOOK ; OCDE/Banque Africaine de Développement (BAD) : « Perspectives économiques en Afrique » (2009). Estimations (e) ; Projections (p). |