Le président Mamadou Tanja, élu en 1999 est réélu en décembre 2004. Son nouveau pouvoir a dû rapidement affronter l’hostilité des militaires et n’a pu restaurer l’ordre qu’après plusieurs jours de confusion. De 2007 à 2008, le calme relatif est ébranlé par ce qu’on a appelé la « seconde rébellion touarègue » au nord du pays, aggravant la situation sociopolitique et les perspectives économiques. Le 4 août 2009, le président Tanja réussit le « coup de force référendaire » de modifier la Constitution nigérienne, engendrant la non limitation du nombre de mandats présidentiels et le passage d’un régime semi-présidentiel à un régime présidentiel. Il s’octroie à l’occasion une extension exceptionnelle de son mandat de 3 ans pour soit disant « achever les chantiers entrepris ». La suite est connue : le 18 février 2010, un coup d’Etat militaire abouti à l’arrestation du président Tanja et à la mise en place du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), placé sous la présidence de Salou Djibo, Chef d’escadron de l’armée nigérienne.