Coups d’Etat, guerre civile interminable, crises humanitaires, piraterie, etc. Tels sont le lot de malheurs que connaît la Somalie depuis son indépendance en juillet 1960 jusqu’à nos jours. Après le renversement de la dictature Siyad Barre, le 26 janvier 1991, les nombreuses milices qui s’opposaient au dictateur s’entre-déchirent. Jusqu’en 2000, la Somalie est livrée à elle-même et à ses redoutables chefs de guerre. En 2000, la Conférence d’Arta (Djibouti) a permis d’instituer un gouvernement national de transition (GNT) qui s’est installé à Mogadiscio la capitale somalienne. Mais, ce GNT ne parvint pas à s’imposer face aux factions du Sud et aux entités du Nord (Somaliland et Puntland). Sous l’égide de l’IGAD (organisation régionale de la Corne d’Afrique), un processus de paix abouti à la création, en août 2004, au Kenya, d’un Gouvernement fédéral de transition (GFT). Le Parlement fédéral de transition en exil élit Abdullahi Yusuf Ahmed président intérimaire. Début janvier 2007, le GFT parvint à s’installer dans la capitale, Mogadiscio, pour la première fois depuis sa création en 2004. Mais, le GFT, soutenu par une présence importante de troupes éthiopiennes, ne réussira jamais à affirmer son autorité sur le Sud de la Somalie. Le 29 décembre 2008, le président Abdullahi Yusuf, impuissant, démissionne. Le parlement, réuni à Djibouti en raison du désordre qui règne en Somalie, élit le Sheikh Sharif Ahmed, ancien dirigeant des Tribunaux islamiques, à la présidence de la république. Fin, février 2009, celui-ci nomme un gouvernement d’union nationale composé de ministres issus du GFT et de l’Alliance pour la Re-libération de la Somalie (ARS – groupe d’opposition à dominante islamique), montrant sa volonté de compromis. Le processus politique est désormais engagé, mais les défis à relever sont énormes : l’enjeu sécuritaire à l’intérieur du pays, le phénomène persistant de la piraterie dans le Golfe d’Aden (très stratégique), la situation humanitaire catastrophique en Somalie du Sud. L’avenir de la Somalie et de toute la Corne de l’Afrique (au cœur d’enjeux géopolitiques) est lié à l’issue de cette bataille.
Forme de l’Etat : implosion de l’Etat en 1991, gouvernement transitoire. 18 régions
Capitale : Mogadiscio
Monnaie : Shilling somali (SOS)
Population (2008) : 9 558 666 hab.
Superficie : 637 657 Km²
Densité : 8,51 hab./Km²
Langues officielles : Somali, arabe
Pays limitrophes : Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya. Le pays est bordé par le golfe d’Aden et l’océan Indien.
IndicatiSite Internet gouvernemental : www.somaligovernment.orgf téléphonique
En (%) | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 |
Taux de croissance | 2.6(e) | 2.6(e) | 2.6(e) | - |
Taux d’inflation | - | - | - | - |
Sources : CIA FACTBOOK ; OCDE/Banque Africaine de Développement (BAD) : « Perspectives économiques en Afrique » (2009). Estimations (e) ; Projections (p). |