Le régime politique égyptien se caractérise par un pouvoir présidentiel fort et une centralisation de l’administration. Partant, on peut dire que l’Egypte fait preuve, depuis l’arrivée au pouvoir du président Hosni Moubarak en 1981 à la suite de l’assassinat du président Sadate, d’une forte stabilité politique. Suite aux réformes constitutionnelles de 2005 et de 2007, les conditions de participation à l’élection présidentielle ont été assouplies et l’équilibre des pouvoirs renforcé. Mais il reste beaucoup à faire dans ce domaine. Sur le plan sécuritaire en revanche, les enjeux sont énormes : d’abord, parce que l’Egypte s’efforce d’être un pôle de stabilité à proximité de foyers de tension dont elle doit gérer les conséquences immédiates sur son territoires (le problème israélo-palestinien notamment est une question essentielle pour elle ; la relation avec le Soudan voisin concernant la pérennité des accords sur le partage des eaux du Nil, mais aussi sur le risque migratoire lié à la situation du Sud Soudan et la présence d’une importante communauté soudanaise en Egypte). Ensuite, parce qu’à l’intérieur, l’Egypte a souvent été le théâtre de catastrophes, de manifestations plus ou moins violentes et d’attentats meurtriers dont le pic le pus important de la décennie écoulée a été enregistré entre 2004 et 2005 (janvier 2004 : pluies diluviennes et tempête de sable, attentats en octobre 2004 et début et fin avril 2005 ; manifestations contre la loi française d’interdiction des signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires en février 2004, manifestations contre les USA et Israël en mars 2004, manifestations contre un éventuel cinquième président mandat du président Moubarak en décembre 2004).