Porté au pouvoir par un coup d’Etat en 1969, Muammar al-Kadhafi instaura une République arabe socialiste. En 1977, une nouvelle Constitution institua les Comités révolutionnaires et la Jamahiriya (Etat des masses). Le système politique, inspiré du Livre vert de Kadhafi, rejette la démocratie parlementaire ainsi que les partis politiques. Le Guide de la Révolution n’est pas élu et ne peut pas être destitué légalement. Mais, de manière générale, ces dernières années, le gouvernement central promeut les pouvoirs locaux avec la montée des chaabiyat (nouvelles entités administratives). De facto, la situation sociopolitique libyenne est stable. Sur le plan diplomatique l’horizon s’éclaircit pour la Libye. En effet, depuis la suspension de l’embargo onusien le 5 avril 1999, confirmée par sa levée le 12 septembre 2003, la Libye a progressivement réintégré la Communauté internationale. Après avoir réglé l’affaire Lockerbie et renoncé, le 19 décembre 2003, aux armes de destruction massive, la Libye a considérablement amélioré ses relations avec les Etats-Unis. Le 14 août 2008, un accord d’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme a été signé entre les deux pays, ce qui a permis la nomination d’un ambassadeur des Etats-Unis à Tripoli. Avec les pays européens, les relations se sont également apaisées depuis 2004. En effet, cette année-là, un accord pour une indemnisation des victimes de l’attentat contre le DC 10 d’UTA a été signé, et un autre accord a été trouvé pour les victimes non-américaines de l’attentat contre la discothèque « La Belle » de Berlin. Ces accords ont mis fin au différend qui opposait l’Union européenne et la Libye depuis 1986. Après la libération des infirmières et du médecin bulgares en juillet 2007, le rapprochement avec l’Union européenne a été concrétisé par la signature d’un mémorandum et l’ouverture, en 2008, de négociations en vue de la signature d’un accord-cadre.