Le Congo s’en est sorti de trois guerres civiles qui ont causé d’importantes pertes humaines et matérielles. D’abord, en 1994 et en 1998, les milices armées de trois responsables politiques Pascal Lissouba, Bernard Kolelas et Denis Sassou Nguesso s’étaient violemment affrontées. Sassou Nguesso, (qui avait été au pouvoir de 1979 à 1992 à la suite d’un coup d’Etat) en était sorti vainqueur, grâce à une intervention militaire de l’Angola. Puis, en 1998-1999, les milices s’étaient de nouveau affrontées, faisant des milliers de morts. Mais, en même temps, à partir de 1998, des négociations politiques (décembre 1998 à mai 1999), suivies d’un « dialogue national sans exclusive » (11-14 avril 2001 - toutefois, sans Lissouba et Kolelas, en exil à l’étranger), puis une « Convention nationale pour la paix » ont permis de mettre en place de nouvelles institutions. Le 20 janvier 2002, le pays adopte par référendum une nouvelle Constitution qui établi un régime présidentiel. Cette année 2002 a marqué clairement le retour à l’exercice démocratique et à une stabilisation durable de la situation politique du pays, après des années de conflits armés. Ce retour s’est concrétisé par une série d’élections législatives, locales et présidentielles à l’issue desquelles le président actuel Sassou Nguesso et son parti, le Parti du peuple congolais, ont régulièrement remporté tous les scrutins, l’alternance politique ayant visiblement du mal à voir le jour (La dernière élection présidentielle du 12 juillet 2009 a été une nouvelle fois remportée par le président Sassou Nguesso, dès le premier tour, face à 13 candidats qui étaient en lice). Concernant la région du Pool (aux portes de Brazzaville), dont l’accord de sortie de crise a été acté en 2003, il a fallu cependant attendre l’année 2007 pour que le mouvement rebelle du Pasteur Ntumi se transforme en parti légal, et l’année 2008 pour que la branche armée soit symboliquement dissout par son chef.