Le 7 janvier 2002, une crise avait opposé le président sortant Didier Ratsiraka et son adversaire, Marc Ravalomanana, maire d’Antananarivo la capitale, après des élections présidentielles de décembre 2001. Marc Ravalomanana contestait le résultat du scrutin se déclarant vainqueur. Après 7 mois d’une grave crise (blocus économique, violences entre partisans et opposants, puis guerre civile) Marc Ravalomanana est élu président de l’île en avril 2002. Il ne prendra ses fonctions officielles qu’en juillet 2002 après le départ forcé de son rival Didier Ratsiraka. En 2003 et en 2004, Madagascar a dû affronter deux catastrophes naturelles qui ont provoqué d’importants dégâts humains et matériels. En effet, en janvier 2003, des pluies diluviennes se sont abattues sur la région d’Antananarivo. Elles ont provoqué d’importantes inondations. Bilan 16 morts et 25 000 sinistrés. En mars 2004, le cyclone « Galifo » qui a frappé le nord-est de l’île a fait 100 morts et 700 000 sinistrés. A partir d’août 2008, la scène politique malgache a été de nouveau littéralement accaparée par la lutte de pouvoir entre deux hommes : le président Marc Ravalomanana et le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina. Après des journées de violentes émeutes en janvier et février 2009, au cours desquelles plus de 100 personnes ont perdu la vie, le président Ravalomanana a démissionné et Andry Rajoelina a pris le pouvoir avec le soutien de l’armée malgache. La Communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) a immédiatement remis en cause la légitimité de ce dernier. Mais, malgré les négociations en cours, les perspectives sociopolitiques et économiques du pays restent incertaines.